Trois mois après le séisme et le tsunami du 11 mars, la situation à la centrale nucléaire accidentée de Fukushima (nord-est du Japon) reste préoccupante, mais est jugée stable, aucune aggravation n’ayant été signalée au cours des dernières semaines.
Quatre des six réacteurs de Fukushima Daiichi (N°1) ont été gravement accidentés à cause d’un arrêt de leur système de refroidissement dû au tsunami.
Le combustible nucléaire a commencé à entrer en fusion et les équipes techniques de l’opérateur, Tokyo Electric Power (Tepco), ont réussi à stopper le processus infernal en déversant jour et nuit plusieurs centaines de tonnes d’eau de mer, puis d’eau douce, sur les installations, afin de les refroidir.
Aujourd’hui encore, environ 500 tonnes d’eau sont injectées chaque jour, en attendant que les techniciens puissent réactiver des circuits de refroidissement.
Mais les travaux sont entravés par l’accumulation de quelque 100.000 tonnes d’eau radioactive dans les bâtiments, qui empêchent les ouvriers d’y pénétrer.
Tepco a fait appel au groupe nucléaire français Areva et à la société américaine Kurion pour décontaminer, à partir du 15 juin, ces effluents, à raison de 1.200 tonnes par jour.
L’opérateur espère pouvoir stabiliser la température des quatre réacteurs endommagés en-dessous des 100 degrés d’ici à janvier, ce qui marquerait une étape cruciale vers un refroidissement progressif du combustible et une sortie de crise.
Tepco a par ailleurs installé début juin un circuit de refroidissement hydraulique pour la piscine de désactivation du combustible usé au réacteur 2 et compte installer un système identique pour les piscines des réacteurs 1 et 3 courant juin et pour la piscine du réacteur 4 en juillet.
REACTEUR 1: le toit a été endommagé par une explosion d’hydrogène. Le combustible est entré en fusion et il est possible qu’il ait percé la cuve sous pression du réacteur, s’accumulant au fond de l’enceinte de confinement, selon un rapport gouvernemental. Mais la température est restée stable ce qui laisse supposer qu’il est immergé dans l’eau injectée en permanence.
REACTEUR 2: le bâtiment est intact mais le combustible pourrait là aussi avoir percé la cuve du réacteur. Température stable.
Un circuit de refroidissement hydraulique a pu être installé pour la piscine de désactivation du combustible usé.
REACTEUR 3: le toit a été soufflé par une explosion d’hydrogène. Comme pour les réacteurs 1 et 2, le combustible pourrait avoir percé la cuve du réacteur. Température stable.
REACTEUR 4: Renforcement de la structure de la piscine de désactivation du combustible irradié, endommagée par le séisme du 11 mars. Les barres de combustible avaient été retirées du coeur du réacteur avant l’accident.
REACTEUR 5 et 6: Le système de refroidissement a été rétabli.
TOKYO – (©AFP / 10 juin 2011 10h32) – Article original sur romandie.com