Récemment, une enquête a été menée sur les victimes de l’attentat au gaz sarin fait en 1995 par la secte Aum Shinrikyo. Près de 70% des victimes souffrent encore de troubles oculaires.
Le 20 mars 1995, vers huit heure du matin, du gaz sarin sur les lignes Chiyoda, Marunouchi et Hibiya du métro de Tôkyô est libéré en cinq attaques distinctes provoquant 12 morts et plus de 5500 blessés. Le bilan est lourd dû à la qualité du produit très difficile à synthétiser. La motivation de Shôkô Asahara, le gourou de la secte était de s’opposer à une intervention policière imminente ciblant leurs quartiers généraux.
Aujourd’hui, une enquête a montré que des troubles oculaires qui devaient être temporaires persistent chez 70% des victimes. De plus, 29% d’entre elles continuent de montrer des symptômes post-traumatiques, et 2,7% de ces symptômes sont si graves qu’ils continuent à être traités. 76% des victimes ont répondu que leurs yeux se fatiguaient facilement et 71% ont déclaré que leur vision était floue. Aussi, 57% des victimes ont répondu qu’ils se sentent faible et 63% qu’ils se fatiguaient facilement.
Selon le sondage de Aum Shinrikyo Hanzai-Higaisha Shien Kiko (Organisation de soutien pour les victimes des crimes de Aum Shinrikyo), près de 48% des répondants ont affirmé avoir un sentiment de peur quand ils sont dans des stations de métro ou dans des zones touchées par les attaques. D’après le professeur de psychologie Yutaka Matsui, leurs symptômes peuvent s’aggraver même vingt ans après l’attentat.
Un groupe de soutien dirigé par l’avocat Kenji Utsunomiya a été mis en place afin d’aider les victimes et d’accélérer le paiement des compensations.
Bien que 20 ans se soient écoulés, cette enquête nous rappelle qu’il ne faut pas oublier les victimes de ces actes barbares.