Dans la revue de presse du mardi 20 juin, nous aborderons : la baisse des importations sud-coréennes de produits japonais face au futur déversement des eaux de Fukushima, l’augmentation en flèche des salaires, ainsi que des conditions de circulation contraignantes pour se rendre à une usine de semi-conducteurs.
Eaux de Fukushima
C’est un coup dur pour l’économie japonaise qui fait face à une diminution des achats de produits de la mer de la part des Sud-Coréens, à l’approche du déversement des eaux de Fukushima. Un phénomène étrange, puisque cette mesure n’a pas encore été mise en œuvre, ce qui laisse imaginer une attitude beaucoup plus préventive à l’avenir, qui impactera davantage les exportations du Japon. Les douanes coréennes ont affirmé que les importations de produits de la mer provenant du Japon ont subi une baisse de 30% en mai par rapport à l’année dernière, un chiffre qui suit une baisse de 26% en avril. Face aux craintes de la population, le gouvernement sud-coréen prévoit de mettre en vigueur une série de mesures concernant cette problématique de taille et ainsi parvenir à y voir plus clair.
Hausse des salaires
Les salaires semblent monter de façon considérable, marquant un changement majeur qui n’avait pas été observé depuis des décennies. Cependant, la hausse des prix vient assombrir cette tendance, affectant l’impact réel de cette augmentation. Malgré une croissance de l’indice des prix à la consommation, une étude gouvernementale révèle que la réalité est loin d’être rose : selon des entreprises employant cinq personnes ou plus, en avril, les salaires réels ont baissé de 3% par rapport à l’année précédente. C’est une fluctuation entre augmentation des salaires et hausse des prix qui rend la situation confuse et incertaine, d’autant plus que certaines personnes affirment que leur salaire n’a pas bougé d’un poil. L’économie japonaise traîne des pieds par rapport à d’autres pays tels que les États-Unis, et est entravée par des problèmes tels que l’inflation, la hausse des prix du pétrole et des matières premières. Un méli-mélo d’éléments pas très fameux…
Un trafic de taille
C’est dans des embouteillages sans fins que se rendent chaque matin des milliers de travailleurs de la nouvelle entreprise taïwanaise de semi-conducteurs implantée à Kikuyo, une petite ville agricole de 43 000 habitants du département de Kumamoto. La mise en place d’un tel projet, bien que prometteur pour l’économie du pays, engendre certains problèmes majeurs, dont la congestion routière due à l’arrivée massive de personnel et à l’expansion de l’industrie des semi-conducteurs. Les routes très étroites ne facilitent pas la tâche, et ne semblent pas adaptées à l’afflux de trafic généré par une telle entreprise, affectant les travailleurs de l’usine mais également les locaux. Des projets d’élargissement des routes utilisées et d’achats de terrains adjacents sont en cours, afin de rendre cette coexistence durable. Le Japon y voit également l’opportunité d’attirer des jeunes talents sur l’île de Kyûshû et ainsi pallier la population vieillissante. D’une pierre deux coups !