Attendu de pied ferme par les festivaliers, Tokyo Gore Police, présenté en première canadienne à Fantasia, a été projeté devant une salle plus que comble. Le réalisateur Yoshihiro Nishimura et l’actrice Eihi Shina ont été accueillis en véritables héros, soulevant la foule de leur siège par leur simple présence. Tokyo Gore Police est un film qui est résumé dans son titre. Du sang, beaucoup de sang, des tripes et des anomalies physiques dignes des pires fictions.
On ne va pas voir Tokyo Gore Police sans avoir en tête qu’il s’agit là plus d’une comédie que d’un film d’horreur ou d’un suspense. Le scénario, d’une simplicité désarmante, permet au réalisateur de plonger tout de suite dans le cœur du sujet : le sang. Il y en a des fontaines, voire des pluies d’hémoglobine. Le tout pour le plus grand plaisir des festivaliers qui hurlaient de plaisir chaque fois, le réalisateur se plaisant à aller un peu plus loin dans son imaginaire sanguinaire à chaque nouvelle scène.
Ceux qui ne se complaisent pas dans le style purement « gore » devraient laisser ce film de côté. L’histoire est trop faible pour véritablement accrocher l’attention et le jeu des acteurs, s’il n’est pas mauvais, ne crève pas l’écran. Quelques scènes d’action en valent la peine, plusieurs gags touchent leur cible, mais on n’est pas transporté du début à la fin.
Certains maquillages sont très réussis. La principale force du réalisateur Yoshihiro Nishimura est sa vision artistique de ce genre de films. La photographie de certaines scènes est particulièrement réussie, ce qui donne un côté très esthétique à l’ensemble du film, une rareté dans le genre. Une oeuvre faite pour les amateurs.
Charles Prémont
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