Yôichi Masuzoe, soutenu par le parti pro-nucléaire au pouvoir, remporte les élections le 9 février 2014 et devient le nouveau gouverneur de Tôkyô. Cette victoire donne au Parti Libéral Démocrate (PLD) un regain de confiance concernant sa politique énergétique encourageant le nucléaire.

Yôichi Masuzoe. Photo : 07 février 2014
Yôichi Masuzoe en campagne. Photo : 07 février 2014

Pour les antinucléaires, l’annonce de la victoire de Yôichi Masuzoe le 9 février, est une véritable claque. Il faut rappeler que M. Masuzoe a été soutenu durant toute sa campagne par le PLD, le parti au pouvoir pro-nucléaire. Pourtant il avait en face de lui deux candidats qui s’étaient déclarés contre le nucléaire : Kenji Utsunomiya, et surtout de l’ex-Premier Ministre Morihiro Hosokawa. Ce-dernier s’était présenté comme candidat indépendant, mais avait reçu l’appui du populaire Jun’ichirô Koizumi lors de sa campagne. M. Koizumi, ancien Premier Ministre avec le PLD, avait créé l’étonnement l’an dernier en exprimant sa forte opposition à l’énergie nucléaire, une position qui diffère totalement de celle de son ancien parti aujourd’hui.

Le scrutin est pourtant sans appel, les voix en faveur de M. Utsunomiya et M. Hosokawa réunies (1,94 millions) sont largement dépassées par celles obtenues par M. Masuzoe (2,11 millions). Cette victoire écrasante est perçue comme un signe encourageant pour le gouvernement Abe qui cherche à introduire une politique énergétique en partie basée sur l’énergie nucléaire. La remise en marche de centrales qui respecteraient désormais les nouvelles normes de sécurité définies en juillet dernier, ainsi que la possible construction de nouveaux réacteurs seraient à prévoir. Shinzô Abe a déclaré tout récemment à la Diet (Assemblée japonaise) : « Nous prévoyons un plan énergétique faisable et équilibré sur le moyen-long terme ».

Cependant les antinucléaires ne s’annoncent pas vaincus pour autant. Lors de la campagne, les discours de M. Hosokawa et M. Koizumi ont rassemblé de larges audiences. De plus le 7 février, une manifestation contre le nucléaire s’est tenue juste devant les bureaux du Premier Ministre. Yuki Nakamura âgé de 51 ans et membre d’une organisation antinucléaire déclare : « La course à la gouvernance était importante dans le sens où elle a permis aux citoyens de réfléchir sur une opportunité de sortir du nucléaire qui se révèle être un débat majeur ».

 Daï Kaho – Sources : Asahi Shimbum – Japan Times 

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