Dans la revue de presse de ce lundi 20 mai, nous aborderons : la réponse de Toyota aux attaques de Trump sur les voitures importées, puis les mesures mises en place par les konbini pour lutter contre la gaspillage alimentaire et enfin l’inquiétude des entreprises japonaises face à la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine.
Toyota répond à l’attaque de Trump
En fin de semaine dernière, le ministère du Commerce américain a annoncé avoir mené une enquête expliquant que, depuis les années 80, les constructeurs automobiles étrangers représentaient une menace pour la sécurité nationale. Une déclaration que Donald Trump et la Maison Blanche ont approuvée en fixant un délai de 180 jours pour négocier des accords avec le Japon, l’Union européenne et d’autres grands exportateurs automobiles. Le célèbre constructeur japonais Toyota s’est insurgé contre ce qu’il a vécu comme une attaque directe. Il a déclaré que cette situation serait contre-productive, mais surtout que « si des quotas d’importation sont imposés, les plus gros perdants seront les consommateurs qui paieront plus et auront moins de choix de véhicules ».
Les konbini veulent lutter contre le gaspillage alimentaire
Deux des principales franchises, à savoir Seven Eleven et Lawson, ont pris la décision de mettre en place des actions visant à réduire le gaspillage alimentaire. En effet, ils ont statué sur une pratique que nous connaissons déjà bien en France, c’est à dire la baisse de prix des produits proches de la date de péremption. Une excellente initiative dans un pays ou le gaspillage alimentaire représente plus 6 millions de tonnes d’aliments comestibles jetés par an. C’est également un avantage pour les entreprises, qui paient 85% des frais d’enlèvement des marchandises périmées.
Si l’on peut saluer l’initiative des konbini, ce ne sont pas ceux qui produisent le plus de déchets alimentaires consommables, mais bien les familles et les restaurants qui représentent à eux deux 66% du gaspillage total du pays. Cependant, ces derniers semblent moins enclins à prendre des mesures dans cette lutte.
Le Japon impliqué malgré lui dans la guerre commerciale sino-américaine
Depuis quelques mois, les tensions sont vives entre la Chine et les États-Unis. Et pour cause, les deux pays se sont lancés dans une véritable guerre commerciale à coup d’augmentation de taxes douanières respectives. Dans ce schéma, Le Japon se trouve alors en très mauvaise posture. En effet, il fournit de nombreuses pièces qui rentrent dans la composition de produits chinois, notamment en matière d’électronique. C’est le cas par exemple des écrans LCD fournis par l’entreprise Japan Display, numéro un des écrans du genre, qui rentrent dans la composition de smartphones. L’entreprise, qui a déjà subi des coups durs, s’attend au pire à mesure que la tension monte entre les deux géants mondiaux. Selon l’économiste Junichi Makino, ces pratiques « pourraient faire baisser les bénéfices nets de [ces] sociétés japonaises de 2,3% au total au cours des exercices 2019 et 2020 ».