Faissal Abdourahman, Caissier Principal au Chemin de fer, Directeur Technique et entraineur de l’équipe nationale de Judo revient d’un stage de formation de 25 jours au Japon. Depuis qu’il entraine l’équipe nationale, celle-ci accumule les résultats. Même si la participation aux JO de Pékin est compromise, le Judo Djiboutien continue sa lente et patiente progression. Rencontre avec l’entraineur national.
Rappelez nous votre parcours personnel…
Entre 1983 et 1988 J’ai fait du karaté. J’effectue ensuite mes premiers pas de judo grâce à l’ancien champion de Djibouti, l’actuel principal du collège Doogleh M Mohamed Taher Alawi qui m’a beaucoup encouragé. Je faisais alors beaucoup de sport et j’ai même été Gardien de but en 1ère division dans l’équipe du CDE et aussi arbitre de football. Durant deux saisons. Avant de me consacrer entièrement au judo.
J’entraîne l’équipe nationale depuis 2000. Elle était alors presque à l’abandon et j’étais le seul candidat à ce poste. Grâce à Dieu nous avons pu redresser la barre.
Sur le plan personnel, j’ai connu mes plus grandes joies en tant qu’entraîneur plus qu’en tant que judoka. J’ai pu faire dans ce domaine plusieurs stages à l’étranger : Suisse, Algérie, Maroc, Japon et Brésil.
A part le Judo, je suis également employé de la société du chemin de fer. Je remercie d’ ailleurs au passage mon directeur sans qui rien n ‘aurait été possible car il m’a permis d’aménager mon temps de travail de manière à vivre pleinement cet honorable art et de défendre les couleurs nationales.
Vous revenez d’un voyage de 25 jours au Japon. Que ramenez-vous du pays du soleil levant ?
Au cours de ces 25 jours qui ont été un retour aux sources du Judo, il a été surtout question d’éthique. Mais nous avons aussi passé des Accords avec Kodokan, l’institut supérieur de Judo du Japon. Chaque année au mois de novembre, deux Djiboutiens pourront bénéficier d’un stage similaire à celui que je viens de faire, entièrement pris en charge par Kodokan. C’est une grande nouvelle car tout judoka rêve d’y aller.
Qu’est-ce qui vous a le plus marqué durant votre séjour ? Le fait de voir tout le monde pratiquer le Judo : de 3 à 80 ans. Plus qu’un simple sport de compétition ou de combat, le judo est considéré comme un art de vivre, une école de vie et de respect.
Comment se porte actuellement le Judo Djiboutien ? Y a-t-il plus d’adhérents ?
Le Judo Djiboutien a connu une grande évolution durant ces dernières années. Actuellement, 150 jeunes sont formés Le nombre de ceintures noires a été multiplié par 10. Nous avons obtenu 9 médailles à des jeux internationaux depuis 2004. En 2005, trois stages de haut niveau ont été organisés sur le sol national, des stages qui furent animés par des experts internationaux ( Français, Iraniens Mauriciens) Enfin rappelons nos deux dernières médailles de bronze en 2007 au Cameroun et notre médaille d’argent à Sanaa.
Par ailleurs, grâce à des efforts de contacts, la fédération sera exonérée des arriérés de cotisations .De même, on a obtenu un don de tapis de la Fédération internationales de Judo.
Quels sont les principaux objectifs ?
Le fameux objectif de Pékin 2008 peut désormais être considéré malheureusement, comme non atteint. Reste à préparer maintenant LONDRES 2012.
Ou plus prés de nous le championnat d’Afrique seniors en Mai au Maroc et le Championnat d’ Afrique Junior en Juillet au Niger ou encore le 21 février prochain le Deuxième championnat de l’Afrique de l’est à Bujumbura.
Un mot pour finir ? Pour finir, je tiens à remercier tous ceux qui nous soutiennent, à commencer par le Ministre de la jeunesse et des sports mais aussi le président de la fédération qui s’est beaucoup investi, la présidente du Comité National Olympique Djiboutien, le directeur de l institut des langues au CERD qui ne cesse de nous soutenir a chaque moment
Malgré les moyens actuels, le judo national arrive à décrocher des médailles au niveau régional grâce au dynamisme de ces acteurs. Reste à mobiliser les sponsors afin que nous arrivions aux podiums internationaux
Propos recueillis par DAD
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