Un mandat d’arrêt a été émis contre un jeune japonais de 17 ans pour le vol de presque 210 000 fichiers digitaux contenant, entre autres, les notes et données personnelles des élèves d’écoles du département de Saga.
Un adolescent de 17 ans, résidant dans la ville de Saga, a été arrêté le 27 juin suite à des soupçons de piratage de systèmes informatiques dans le département du même nom. Ces systèmes sont utilisés pour gérer les notes des élèves ainsi que d’autres données personnelles, telles que les adresses, etc. L’identité du garçon, qui aurait reconnu les faits, n’a pas été révélée puisque celui-ci est encore mineur.
Selon la division de lutte contre la cybercriminalité du département de police métropolitaine, le jeune homme se serait connecté le 20 janvier à la base de données d’un lycée départemental, dont il aurait obtenu l’accès en utilisant les identifiants d’une autre personne. Cet incident ne serait que l’un des 6 cas dans lesquels l’adolescent se serait connecté aux systèmes informatiques de lycées et y aurait récupéré environ 210 000 fichiers contenant, entre autres, les notes des élèves. Les données engloberaient plusieurs centaines de milliers d’élèves.
Le jeune homme est également soupçonné d’avoir accédé illégalement entre le 16 et le 18 janvier à un système à usage éducatif appelé SEI-Net (Saga Education Information-Network). Il y aurait volé les données personnelles des élèves et professeurs de six écoles différentes.
Le système SEI-Net permet aux professeurs de gérer les notes des élèves et leur présence en cours, et contient des informations sur les élèves de collèges et lycées départementaux car il leur permet de télécharger du contenu éducatif et de passer des tests en ligne en utilisant leurs identifiants.
L’adolescent aurait ensuite publié les identités volées sur un site internet, et les aurait montrées à ses amis pour se vanter de ses capacités. Le site ne montrait toutefois pas les notes des élèves ni les informations personnelles des élèves, et pour le moment les enquêteurs n’ont pas confirmé que les données volées aient été vendues ou aient fuité.
C’est la deuxième fois que la division de lutte contre la cybercriminalité arrête l’adolescent. Celui-ci avait déjà, le 6 juin dernier, développé et mis en ligne un programme permettant de regarder gratuitement des émissions de télévision payantes. Le premier mandat d’arrêt a été déposé pour infraction à loi sur la prévention de la concurrence illégale, tandis que le second se rapporte à la loi sur l’interdiction d’accès non autorisé.
En lien avec cette enquête, un autre adolescent de 16 ans a été remis aux procureurs par la police : il aurait lui aussi pénétré le système informatique du même lycée.