Le gouvernement du Premier ministre Shinzô Abe envisage de nommer un membre haut gradé des Forces japonaises d’autodéfense (FJA) à un poste de vice-ministre en charge de gestion des crises et des risques.
Cela serait la première fois, depuis la fin de la guerre, qu’un gouvernement place un militaire à un poste si important. En effet, ce poste est sous le contrôle direct du Premier ministre et du secrétaire général du Cabinet. Si cette première doit avoir lieu, il faudra attendre le remaniement ministériel qui aura lieu cet été.
Selon certaines sources, deux candidats auraient les faveurs du gouvernement. Il s’agit de Koichiro Bansho commandant de l’Armée de l’ouest et de Koichi Isobe commandant de l’Armée de l’est. Ces Lieutenants généraux seraient à même de conseiller au mieux Shinzô Abe et son Cabinet dans les nouvelles missions que le gouvernement souhaite attribuer aux FJA.
Ce dernier travaille en effet à la modification de la Constitution afin de rendre les FJA plus opérationnelles et de doter le pays d’un droit de défense collective. Le fait de remettre en cause la politique pacifique que le Japon a choisie après la guerre est bien sûr une manoeuvre délicate. C’est pourquoi le Parti Libéral Démocrate (PLD) au pouvoir avance prudemment. Par exemple, il a rencontré cette semaine le Komeitô, membre de sa coalition, afin de discuter d’un amendement permettant aux FJA d’apporter une assistance logistique à des forces alliées en cas de menace sur le pays.
ça en pire!
Je présume que vous vouliez dire: « Ca empire ».
Je fais la remarque simplement à titre correctif, n’y voyez aucune arrogance, on fait tous des erreurs d’inattention.
Ceci dit je ne vois pas en quoi il y a lieu de s’alarmer outre mesure au sujet de cette nomination.
Placer un militaire à un poste en charge de la gestion des crises et des risques me semble tout ce qu’il y a de plus logique.
Cela vaut en tout cas mieux que des pseudos experts au cul toujours vissé sur une chaise et parfois déconnectés de la réalité.
Après si c’est le fait de voir un militaire entrer au gouvernement japonais et porter le titre de vice-ministre qui cristallise vos craintes d’y voir là un écho du passé impérialiste du Japon, je pense que vous faites fausse route.
Le Japon adapte son arsenal et les réponses à apporter à tout ce qui est susceptible de menacer l’archipel (volonté expansionniste chinoise en mer de Chine, terrorisme islamiste, entre autres, mais vous ne l’ignorez pas).
Cela vaut mieux que de rester passif et de simplement devoir toujours compter sur ses alliés, d’autant que les Etats-unis sont de moins en moins enclins à intervenir à travers tout le globe et que certains rapports de force vont être amenés à évoluer, à s’équilibrer.
PS:
Sur le site Kanpai! vous disiez posséder une collection de photos du Japon de 1850 à 1950 et qu’il était intéressant de les mettre en rapport avec l’Europe occidentale à la même période.
Pourriez-vous les mettre à disposition s’il-vous-plait?
Cela devrait en intéresser plus d’un.
Owari
non, non, j’ai bien écrit « ça en pire » comme j’aurais pu écrire » ça sent pire » mais toujours avec le sens que lorsque une démocratie mets un militaire d’active comme ministre, c’est à dire un fonctionnaire de la guerre qui devient un politique la démocratie prends un sale coup. Quoiqu’en France avec les fonctionnaires qui ne démissionnent pas quand ils entrent en politique la démocratie est aussi totalement pervertie.
La séparation des pouvoirs est ce qui distingue une vraie démocratie et une pseudo démocratie technocratique.
Pour les photo, un peu de patience.