Ce mardi 29 août vers 06 heures locales, un missile balistique nord-coréen a survolé le nord du Japon.
Des avertissements ont été diffusés par précaution sur les smartphones, et les sirènes ont retenti dans les villes se trouvant sur la trajectoire du projectile, passé au-dessus de l’île de Hokkaidô (île la plus au nord du Japon) avant de tomber dans l’océan Pacifique. Le Premier ministre japonais a dénoncé une « menace grave et sans précédent » dans un contexte tendu. Les récentes provocations et manoeuvres de la Corée du Nord semblent avoir été des tactiques visant à destabiliser le Japon, les États-Unis et la Corée du Sud.
Le dernier missile a été tiré de Sunan, près de Pyongyang, à 5 h 58, et a enjambé la péninsule d’Oshima et le cap Erimo-Misaki de Hokkaidô entre 6h05 et 6h07 avant de s’abîmer dans l’océan Pacifique à environ 1 180 km à l’est d’Erimo-Misaki vers 6 h12. Selon le ministère japonais de la Défense, le missile a volé environ 2 700 kilomètres pendant environ 14 minutes. Il a atteint sa plus haute altitude à environ 550 kilomètres. Aucun dommage à des avions ou des navires dans la zone n’est à signaler. L’ambassadeur de Corée du Nord à l’ONU a affirmé mardi midi que son pays avait «le droit à l’autodéfense» face aux «intentions hostiles» affichées par les États-Unis. Une réunion en urgence du Conseil de sécurité de l’ONU sur la Corée du Nord se tiendra ce mardi à New York, à la demande de Tôkyô et Washington.