« Vous pensez peut-être que l’objectif du zéro nucléaire est difficile à atteindre, mais ce n’est pas le cas », a récemment déclaré l’ancien Premier ministre Jun’ichirô Koizumi travaillant sur un projet de loi pour la dénucléarisation du Japon.
Le traumatisme de Fukushima en mars 2011
Ayant fait de nombreuses victimes, cet événement a révélé la nature extrêmement dangereuse et coûteuse de l’énergie nucléaire aux yeux de Koizumi. Il voudrait donc que le gouvernement japonais prenne des mesures de démantèlement des réacteurs nucléaires encore actifs, et que ceux inactifs ne soient jamais réactivés. Egalement, il estime que le gouvernement doit définir des plans « infaillibles et sécuritaires » concernant les combustibles usés.
En outre, d’après un livre blanc publié en 2017 par le ministère de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie, la dépendance du Japon aux énergies nucléaires aurait chuté à 1% suite à l’accident de Fukushima. En effet, la majorité de l’énergie japonaise serait fournie par le charbon, le pétrole et le gaz naturel liquéfié.
Les objectifs du projet de loi en cours
En prônant un passage complet aux énergies renouvelables, ce projet de loi appelle à un arrêt immédiat des énergies nucléaires au Japon avec deux objectifs bien précis. D’ici 2030, plus de 50% de l’énergie totale du pays devrait être couverte par des sources d’énergie naturelle telles que le soleil, le vent, l’eau et la géothermie. En 2050, l’objectif est chiffré à 100%.
« Je ne pense pas que nous puissions réaliser une puissance nucléaire nulle tant qu’Abe restera au pouvoir » déclare l’ancien Premier ministre. D’après lui, de nombreux députés soutiennent le nucléaire par respect pour Abe, mais si ce dernier est remplacé par « un Premier ministre prêt à écouter le public », le Japon pourra peut-être mettre en place une politique zéro-nucléaire. Malgré tout, Koizumi espère soumettre son projet le 22 janvier lors de la Diète.