La Corée du Nord a testé un missile intercontinental balistique vendredi dernier qui est passé à une centaine de kilomètres d’un vol Air France Tôkyô-Paris. Le Boeing 777 volait sur la voie aérienne légale, en dehors de l’espace nord-coréen interdit de survol.
Le missile est passé à 100-110 kilomètres du vol Air France 293 Tôkyô-Paris. Selon Air France, la sécurité des passagers n’était pas menacée, car elle assure analyser « constamment les zones de survol potentiellement dangereuses » et adapter « ses plans de vol en conséquence ». Cependant, pour un pilote d’avion basé à Hong Kong, un missile n’est que peu détectable, et la Corée du Nord constitue donc « une grande menace » pour les avions. La Corée du Sud avait mis en garde au moins depuis 2014 que la Corée du Nord ne prévenait pas les aviateurs quand elle faisait des essais nucléaires.
Le ministre des Affaires Étrangères japonais affirme que cela constitue une alerte pour tous les vaisseaux et avions circulant dans leur zone économique exclusive 8 minutes après le lancer du missile nord-coréen. Air France rassure néanmoins ses clients, en affirmant que jamais les passagers n’ont couru le moindre risque, l’appareil n’étant pas entré dans la zone concernée par les tests de missiles nord-coréens. L’agence se tient au courant des activités de l’armée de la Corée du Nord par le biais des autorités françaises. Ce lundi 31 août, le Président Trump a promis de tenir la Corée du Nord pour responsable, affirmant : « Nous allons pouvoir les maîtriser. Ils seront maîtrisés. » L’ambassadeur du Japon dit attendre du Conseil de Sécurité de nouvelles prises de sanctions contre la Corée du Nord dans les jours qui suivent, et on ne peut que le comprendre au vu des précédents tirs atterris dans la mer du Japon il y a quelques semaines.