Vendredi 5 mai, pour la première fois, un cortège dénonçant la garde monoparentale – qu’ils nomment enlèvement parental d’enfant – s’est tenu dans les rues de Tôkyô.
La manifestation, comptant une trentaine de pères, avait pour but de dénoncer la situation dans laquelle ils sont vis à vis de leurs enfants, et de demander un système de garde partagée. Ils revendiquent plus de temps de visite et pour leurs enfants le droit de recevoir l’affection de leurs deux parents.
Ces pères ont presque tous la même histoire. Leur femme est partie du domicile, emportant les enfants et demandant le divorce. Depuis, ils ne sont autorisés à voir leurs enfants que rarement, et souvent pendant peu de temps. Car au Japon plus qu’ailleurs, il est normal d’accorder la garde des enfants à la mère, qui est traditionnellement en charge de la famille.
Contre une mise en place d’un système de garde partagée, certaines personnes pensent qu’il serait dangereux de laisser des hommes violents et coupables de violences conjugales voir leurs enfants. Toutefois, de nombreux pères se défendent, indiquant que ce genre de commentaire leur donne une image de parent abusif, qu’ils ne sont pas toujours.