Shinzô Abe, lors d’un débat à la Chambre Basse lundi, a détaillé les nouvelles lignes de sa politique de défense qui pourrait entrer en vigueur sous la controversée proposition de loi pour changer le statut de la Forces japonaises d’autodéfense (FJA).
Le Premier Ministre japonais a présenté pour la première fois les zones qui pourraient rentrer dans le champ d’action des Forces japonaises d’autodéfense sous la nouvelle législation encore en débat. Le Moyen-Orient et l’Océan Indien deviendraient donc des régions où la FJA pourrait fournir une aide logistique et militaire si la situation mettait en péril la paix et la sécurité du Japon.
Shinzô Abe a déclaré : « Si des tensions politiques ou un conflit armé devaient se produire au Moyen-Orient ou dans l’Océan Indien et qui auraient un impact sérieux sur des bateaux japonais transportant des biens vers le Japon; ou si encore les États-Unis et d’autres pays devaient être dans cette situation, la FJA pourrait intervenir ».
Les récalcitrants à ce projet de loi ont soulevé le risque que le Japon puisse être embarqué dans une guerre au côté des États-Unis, ou que le nombre de blessés dans la FJA connaisse une augmentation. Des experts ont expliqué que les unités logistiques sont souvent les premières à être visées durant un conflit, car elles sont beaucoup plus vulnérables que celles en première ligne, et qu’elles jouent un rôle clé en fournissant des rations et munitions.
La législation actuelle permet seulement au Japon d’aider les États-Unis dans la péninsule coréenne. Mais avec la nouvelle législation cette limite géographique n’aurait plus lieu.