Dans la revue de presse du lundi 12 août, nous aborderons : l’impact de l’annulation de la visite de Kishida, la possibilité d’avoir une femme Premier ministre, ainsi que la suspension surprenante des exécutions.
Visite en Asie centrale
Le Premier ministre Fumio Kishida a annulé sa visite en Asie centrale, prévue pour renforcer les relations avec le Kazakhstan, l’Ouzbékistan et la Mongolie, en raison d’un risque accru de séisme au Japon. Cette décision, bien que compréhensible pour certains, a été critiquée au sein du gouvernement et du Parti Libéral-Démocrate, car elle pourrait freiner la diplomatie japonaise dans une région où l’influence de la Chine et de la Russie est forte. Kishida a souligné son intention de reprogrammer la visite, mais il sera difficile de trouver une nouvelle date avant l’élection du président du parti en septembre.
Une femme au pouvoir ?
Le Parti Libéral-Démocrate (PLD) du Japon envisage de présenter des candidates pour les élections de son président afin de revitaliser son image. Sanae Takaichi, ministre de la Sécurité économique, et Seiko Noda, ancienne ministre des Affaires intérieures, cherchent à se présenter, mais doivent obtenir le soutien de 20 députés. Takaichi a perdu son principal soutien avec la mort de l’ancien Premier ministre Abe, tandis que Noda peine à réunir les recommandations nécessaires. Le ministre des Affaires étrangères, Yôko Kamikawa, est également mentionné, mais ses chances sont incertaines.
Peine de mort
Le Japon n’a exécuté personne depuis plus de deux ans, marquant une pause inhabituelle dans l’application de la peine de mort. Cette suspension pourrait être liée à la révocation en 2022 du ministre de la Justice pour des propos inappropriés sur les exécutions, ainsi qu’au nouveau procès de Iwao Hakamata, l’ancien détenu le plus ancien du couloir de la mort. Malgré des critiques internationales concernant le manque de transparence du système, la peine de mort reste largement soutenue par les Japonais. À ce jour, 108 détenus attendent leur exécution, avec un délai moyen de neuf ans entre condamnation et exécution.