Dans la revue de presse du mardi 7 janvier 2025, voici nos actualités du Japon : la visite finale d’Anthony Blinken à Tôkyô, l’autorisation du gouvernement pour des refuges pour mineurs ainsi que l’impact des sites de rencontre sur la jeunesse japonaise.

Le secrétaire d’État des États-Unis au Japon

Le secrétaire d’État américain Anthony Blinken a rencontré le ministre des Affaires étrangères japonais Takeshi Iwaya pour renforcer et rassurer l’alliance nippo-américaine face aux tensions régionales. Tôkyô s’inquiète du retour au pouvoir du président Trump, susceptible de perturber les liens bilatéraux avec des demandes financières accrues ou des mesures protectionnistes. Les discussions ont porté sur la défense face à la Chine ainsi que la Corée du Nord, tout en mettant l’accent sur l’importance des relations économiques, malgré les tensions suites aux poursuites de Nippon Steel et U.S Steel envers le gouvernement américain, bloquant un accord de rachat d’entreprise. Tôkyô, engagé dans un ambitieux plan de défense visant 2% du PIB d’ici 2027, craint que la future administration de Trump ne fragilise cette alliance. Le chef de la diplomatie américaine à tout de même prit le temps d’aller voir le premier ministre Ishiba Shigeru, ce qui a fortement marqué le gouvernement japonais, montrant ainsi le soutien des États-Unis envers le Japon.

Des abris pour les fugueurs

L’Agence pour l’enfance et la famille a précisé que les jeunes de moins de 18 ans fuyant leur logis pour des maltraitantes ou des problèmes familiaux pourront accéder à des refuges d’aide sans le consentement parental. Ces structures pourront, en cas de maltraitance présumée, refuser de rendre l’enfant à ses parents. Lors de leur séjour et même après, les refuges mettront à dispositions des consultations avec des centres spécialisés ainsi que des aides à la réinsertion et à la recherche d’emploi. Des directives seront tout de même mises en place sur l’utilisations téléphones, les sorties la nuit ainsi que sur la nécessité d’un suivi après le départ des jeunes. Face à l’augmentation des fugues, dans des zones comme Kabukichô, dans l’arrondissement de Shinjuku, le gouvernement alloue des subventions pour développer d’ici fin mars ces services dans les différentes municipalités.

Une génération trop « connectée »

Autrefois stigmatisées et mal vues, les applications de rencontres sont, aujourd’hui, devenues une norme, notamment auprès de la génération Z (1997-2012). Ces jeunes, focalisés sur leurs passions et moins pressés de fonder une famille, adoptent une approche plus détendue qui repose sur le hasard et la sensation. Leur utilisation a explosé après la pandémie, ayant réduit les possibilités de rencontres et permettant aux réseaux sociaux de se développer. Les plateformes comme Pairs ou Tapple se démarquent, en particulier au Japon, par des fonctionnalités axées sur les intérêts spécifiques et les valeurs personnelles des utilisateurs, comme le « honne match » qui évalue la compatibilité sur des questions précises et définies. Les dernières études ont révélés qu’au Japon, un quart des mariages des moins de 40 ans sont liés à ces applications.

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