A une semaine des élections législatives du 16 décembre, Yukiko Kada, gouverneure du département de Shiga a annoncé officiellement la création d’un nouveau parti anti-nucléaire. Nippon Mirai no To, ou le parti du Japon de l’Avenir, se place en tant que « troisième force » face aux partis en tête et propose une alternative plus radicale en faveur de la sortie du nucléaire.
Yukiko Kada est une spécialiste de l’environnement et est la cinquième femme à être devenue gouverneure au Japon. Élue en 2006, elle est réélue en 2010 grâce à sa politique de réduction des dépenses du budget local : « Non à la gabegie ». Elle attire maintenant foule en se battant pour la sauvegarde du lac Biwa, le plus grand du Japon. A proximité sont situées de nombreuses centrales nucléaires, qui en cas d’accident pourraient très fortement l’irradier. La politique de Nippon Mirai no To est de sortir le pays du nucléaire d’ici à 2022, d’ouvrir le monde de la politique aux femmes, de se battre pour leurs droits dans la société, et de faciliter l’éducation des enfants pour les familles.
De par ses orientations vertes et humanistes, la gouverneure de Shiga séduit de nombreuses personnalités, et a ainsi fusionné avec le parti d’Ichiro Ozawa, après que celui-ci ait dissout le Parti Démocrate, le Kokumin Seikatsu ga Daiichi (priorité à la vie du peuple). Le nouveau parti des Verts crée en juillet ainsi que le parti dirigé par Takashi Kawamura (maire de Nagoya) et Shizuka Kamei ont également décidé de fusionné avec Nippon Mirai no To. Yukiko Kada est à la tête, et Tetsunari Iida est le vice-président. Il travaille pour l’Institut des Politiques d’Énergies Renouvelables.
Ce nouveau parti antinucléaire est le bienvenu dans ce climat post-Fukushima. De plus en plus de personnes se sentent concernées par l’arrêt du nucléaire et manifestent en faveur de cette cause, dont de nombreuses familles avec enfants et des moines bouddhistes. Les femmes sont également une force majeure du mouvement. Les manifestations ont lieu devant la résidence du premier ministre à Tôkyô, et dans d’autres villes grâce aux réseaux sociaux. Yukiko Kada est surnommée « l’Angela Merkel du Japon », et est déterminée à tout faire pour changer la politique énergétique du pays.
Bonne chance !
J’adore les noms des partis politiques japonais, tout droit sortis des démagogies populaires, pardon, démocraties.
Chez Ozawa la seule couleur verte est celle du moisi.
Le Japon a besoin d’une énergie peu chère. Il est nécessaire de développer les réacteurs au thorium.